عبد الجليل باحدو
عبد الجليل باحدورئيس منظمة التضامن الجامعي المغربي

الورشة 2
الأربعاء 1 نونبر 2023

استاذ التعليم الثانوي التأهيلي من 1962 إلى 2003، رئيس منظمة التضامن الجامعي المغربي منذ 2013.

ملخص المداخلة

عنوان المداخلة

العنف ضد الهيأة التعليمية في الوسط المدرسي

Après l’indépendance, l’école marocaine a constitué une porte d’entrée importante pour le développement, et un levier économique et social pour une large catégorie du peuple marocain. Ainsi, l’enseignement et ceux qui y sont affiliés ont acquis un statut juridique et une appréciation dans la société, et ses membres ont gagné en appréciation et en respect. Durant cette période, la violence, en tant que culture, est restée présente dans la société marocaine, prenant des formes multiples et superposées, notamment la violence sociale et institutionnelle, légitimée par la culture, à travers les coutumes et les lois spéciales, dans le but d’encourager l’obéissance, la soumission, et la conformité, et à partir de là, l’enseignement chercha à préserver et à reproduire les structures sociales existantes. Au début des années 80, l’école n’était plus un moyen de promotion sociale, en raison des choix économiques et du blocage des perspectives d’emploi. Ainsi, des frustrations se sont installées changeant le regard de la société sur l’école et ses employés et ont ainsi produit des cas de violence en milieu scolaire, de plus cette violence était pratiquée contre le personnel éducatif et non contre les apprenants comme c’était le cas auparavant. A l’Organisation de Solidarité Universitaire Marocaine, nous considérons que l’une de nos missions est de soutenir et de défendre nos adhérents, hommes et femmes, en cas d’agressions lors de l’exercice de leurs fonctions. De ce fait nous avons suivi, à travers les dossiers présentés à l’association, l’évolution de la violence en milieu scolaire, et sa fréquence comme suit : Nos évaluations ont montré que les cas de violence touchent les enseignants, les directeurs, les surveillants généraux et autres administrateurs et personnels dans les trois cycles d’enseignement, dans différentes régions du Maroc, et que les causes de ces violences et leur croissance sont complexes et imbriquées, liées à la société en général, et aux institutions éducatives en particulier, y compris la famille et l’école. Le « phénomène » de violence en milieu scolaire a souvent était évoqué sans avoir mener des études et des recherches scientifiques exactes et précises sur les incidents survenus au sein des établissements scolaires. Ce qui nous a amené à faire une étude de terrain sur ce sujet, sous la supervision d’une équipe d’experts en sociologie, psychologie, pédagogie, législation et statistiques. Il s’agit d’une étude dont les résultats apportent un diagnostic objectif sur un aspect de la violence en milieu scolaire, qui est la violence à l’encontre du personnel éducatif : sa nature et ses causes, ainsi que des recommandations pour en faire face. Il convient de noter que le nombre d’étudiants et du personnel éducatif au Maroc dépasse les huit millions (8.800.000) de citoyens et citoyennes. Une société de cette taille, avec la diversité de ses origines sociales, économiques et culturelles, et les déséquilibres sociétaux qu’elle porte dans ses dimensions de valeurs, éducatives, cognitives et culturelles, dus aux effets de la mondialisation et au développement des technologies scientifiques et de communication, transmet, de facto, certains comportements à la communauté scolaire., sans ignorer l’existence de certains médias qui communiquent avec exagération les cas de violence en milieu scolaire et leur donne des dimensions supérieures à la réalité. A l’Organisation de Solidarité Universitaire Marocaine, Nous pensons qu’aborder le problème de la violence dans les écoles est lié au renouvellement du système éducatif et à une reconsidération radicale de la politique éducative, après l’échec de toutes les réformes proposées. Cela passe par la création d’une école moderne et démocratique, en élevant la qualité de l’éducation, en prenant soin des conditions du personnel éducatif, en préservant l’image de la profession et en lui accordant la considération qu’elle mérite.