La question de la lutte contre la violence en milieu scolaire au Maroc a connu un long parcours depuis plusieurs décennies. Effectivement, la stratégie nationale en la matière mise sur l’importance des initiatives locales qui pourraient être déployées par les acteurs locaux et communautaires en se basant sur une méthodologie de co-construction qui pourrait donner naissance à un certain nombre de bonnes pratiques en la matière. Entre autres, on peut citer les bonne pratiques suivantes : 1- Formation des acteurs sur les droits et les devoirs : Il s’agit de renforcer les capacités de tous les acteurs de l’école sur la question du droit et du devoir en offrant une formation / sensibilisation régulière aux enseignants, au personnel éducatif, aux APTE, et à l’ensemble des acteurs communautaires y compris les enfants sur les droits et les devoirs, dans une perspective de conscientisation de tout un chacun sur les principes de non-discrimination, d’égalité, et de respect. 2- Construire le modèle d’une école amie des enfants : Il s’agit de mettre en place des initiatives basées sur la garantie de la participation des élèves dans la gestion de l’école, dans une perspective qui pourrait leur fournir un sens de responsabilité et d’engagement envers leur école, notamment en leur donnant la possibilité de s’exprimer sur les questions qui les concernent tout en leur offrant un environnement inclusif qui favoriser un apprentissage où chaque élève se sent accueilli, respecté, et engagé indépendamment de sa race, de son origine ethnique, de son sexe, de son handicap, etc. 3- La charte de l’école non violente : L’élaboration d’une charte d’éthique et de comportement pourrait donner l’opportunité aux acteurs de l’école de coconstruire ensemble les normes et les valeurs de conduite attendues de la part des élèves, des enseignants et du personnel, et des familles, en se basant sur la sensibilisation et l’engagement dans une perspective de faire participer toute la communauté éducative à la création, à la diffusion et à l’acceptation de la charte pour qu’elle devienne un outil commun de prévention de la violence en milieu scolaire. 4- La mise en place des cellules d’écoute : Il s’agit de la mise en place de cellules d’écoute au sein de l’école, composées de personnel pédagogiques et professionnel formés à l’écoute et à la résolution de conflits, en se basant sur des normes déontologiques de confidentialité des échanges entre les élèves et les cellules d’écoute pour encourager la communication ouverte sur les problèmes liés à la violence.